Il y a tellement d’hommes-cougars, je n’en parlerai pas ici. C’est presque la normalité, qu’un homme de 50 ans sorte avec une prude jouvencelle ayant la moitié de son âge. Ce billet sera donc dédié aux baiseness women.
Me voici inspirée par l’ « Enquête exclusive » de cette semaine, Demi Moore, Madonna, American Pie et autres. Parlons de ces femmes qui n’ont pas froid aux yeux, ni ailleurs. Et pourtant, qu’est-ce que la Météo quand on est une femme libérée, une cougar ?
Une cougar est une femme mûre, d’au moins 40 ans, indépendante financièrement, très soucieuse de son apparence et qui se fait des petits jeunes. Si elle va se coucher, ce n’est pas pour dormir. Définition brute, sans apprêts ni finesse. A part le côté plaisir charnel, ce phénomène cache souvent une détresse sentimentale, surtout quand la « femme-baiseness » devient la femme-visa ou la femme-portefeuille. N’oublions pas la peur de vieillir, une angoisse cachée sous le « je m’amuse, je m’assume, j’en profite. »
Tenue de chasseuse, chevelure bien soignée, talons – rappeler qu’elles sont là pour séduire. Ces femmes qui refusent la retraite sexuelle ont différentes nationalités : si l’insolite était essentiellement américain, il devient désormais français (avec plus de mal à assumer), chinois, roumain. Pourquoi ? Parce que toutes ces femmes portent en elles les mêmes déceptions, les mêmes hargnes : des relations échouées, la peur de devenir une vieille peau, la peur de la solitude. Parce que partout, tout autour d’elles, on leur enfonce dans la tête à longueur de journée, à coups de slogans, d’affiches, de néons, de vitrines illuminées, qu’elles sont toujours un peu trop vieilles pour avoir des jeunes sous leurs couettes. Toujours un peu trop vieilles. Encore ont-elles cette chance de n’être pas, loin de là, les plus mal loties.
Un esprit de revanche, donc. La volonté de montrer qu’elles n’ont rien à envier aux gazelles de 20 ans. S’il y a encore du jus dans la poêle, pourquoi pas ? Elles ne veulent que de la viande fraîche et ferme, les hommes de leur âge ne font pas la figure. Ca chante, ça crie, ça rêve, ça aimante, comme un tumulte, comme la course du sang. « Le corps permet ce que l'âme s'interdit. Maudite soit l'idée de l'âme : la chair est partout toujours et à chaque instant, comme un petit démon capricieux et doux qui se laisse dompter pour mieux se lover en travers des plis de la tendresse », dit une de mes connaissances. En effet, la chair d’une cougar risque d’avoir des plis.
Mais quand le prince charmant se transforme en crapaud ? Je pense à la cougar devenue femme-visa, femme-portefeuille. Les mâles intéressés par ce type de joconde ne roulent pas forcément sur l’or. Plus âgée va de paire avec plus aisée. Achat d’habits, de ceintures, de besaces Louis Vuitton. S’agit-il d’une forme de prostitution ? Pas de romance sans finance ? Pire encore, le « Je t’aime à la folie, sans toi je meurs » pour obtenir les papiers (pratique commune en République Dominicaine, par exemple).
En tout cas, ça doit être une expérience éprouvante pour leurs enfants. Surtout les garçons, je dirais. Parce qu’elles leur demandent leurs avis quant au look « Ca fait pétasse, mon fils ? » Et parce que c’est moche quand tes potes (oui, potentiellement tes potes vu la cible !) te disent « Ta mère, elle m’apprend beaucoup de choses. » T’aurais préféré qu’ils restent ignorants.
Sexy ou ridicule, je n’en sais rien. Mais malsain, oui.
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