samedi 30 avril 2011

Boulimie sentimentale

J’ai faim. A la carte : bonheur ponctuel à la sauce piquante, doute aux olives vertes, tranches de dégoût légèrement fumé. Tout ça me donne envie, et me répugne en même temps.

Je mange quand même, je me sentirai mieux pendant les heures qui suivent. Mais je ferai le geste pour ne pas grossir, ton passage ne laissera pas de traces sur mon corps, ni ailleurs. Tu sais bien ce que je vais faire, ne fais pas ton ignorant, ni ton démagogue. J’ai honte de nos actes, j’ai honte de nos discussions, honte de nos rencontres, jusqu’au point de toutes les nier.

Peur d’avaler, mal à la gorge et ensuite à l’estomac.Oh, what a mess we made.
And now the final frame, love(ing you) is a losing game.

C’est la saison des fraises. Rehab.

vendredi 29 avril 2011

Au revoir…à la prochaine!

J’ai toujours pensé que les gens passionnés étaient plus beaux que les autres. Je m’autorise de telles discriminations, de temps en temps.
Ce fut une de ses sorties qui te font du bien, qui ne te laissent pas passif par la suite, en t’incitant à réfléchir. Je suis allée voir le spectacle « Au revoir…à la prochaine », joué par les Amifrans – des  jeunes Roumains, de 14 à 18 ans, des générations habituées à avoir un partenariat culturel avec la France et qui se succèdent depuis 20 ans sous la baguette magique de Papa Didi (Florin Didilescu, le metteur en scène, qui devra bientôt penser à a relève).

Le descriptif officiel du spectacle : «AMIFRAN propose un spectacle réflexion ludique sur les rencontres quotidiennes, celles qui –sans forcément changer radicalement nos vies- en donnent le gout et la couleur.
Notre vie est faite, entre autres, de rencontres. Entre bonjour et au revoir il y a : se voir, s’ignorer, se toucher, s’écouter, échanger, s’appeler, se répondre, s’oublier, se souvenir, de sourire, s’ouvrir, se refermer, s’émouvoir, se surprendre, se respecter, s’encourager, se trahir, se pardonner, se faire confiance, s’épauler, se dire des choses, se taire, faire un bout de chemin ensemble... »

A notre surprise, ce fut un spectacle sans paroles. Choix  compréhensible, car le quotidien est universel, que l’on soit Français, Roumains, Belges ou Albanais. Les gamins n’ont pas choisi la facilité, comment établir un dialogue avec le public sans le moindre bruit ? Bien sûr que ça te touche, quand tu t’adosses à tous les moyens de communication .Quand tu as les paroles et crois que tu sais communiquer. Quand tu t’exposes, toi, ta voix, ta figure, tes parties du corps, tes convictions vraies ou fausses. Quand tu manipules et espionnes et que tu es, à ton tour, influencé et fliqué.



C’est curieux comme le banal choque, comme le silence fait peur, comme nous avons tout de suite envie (ou reflexe, je ne me suis pas décidée) de rire, de claquer des doits, de tousser, de bailler, de regarder l’autre et caler un « hein » pour justement tuer ce silence.



Tais-toi ! A la prochaine, je garde l’espoir.

lundi 18 avril 2011

TOTAL, peace & love – l’APRES

Je suis une grande, je l’ai rendu. Le dossier avoisinant les 80 pages, qui nous a hantés depuis septembre dernier (je cite ici la souffrance de toute une génération « 4éme année ISEG Strasbourg »). Je dois vous parler de mon ressenti, importance maximale.

Je me sens soulagée, plus forte qu’avant cette expérience (j’ai gagné un moral d’acier, je l’ai eu à la longue, le bâtard de 80 pages !). J’avais envie de rupture et d’adieu. Je suis en mode Peace & Love, plus belle la vie. Bon, il faut également vous dire que ce dossier obéit à une seule logique : le PIF. Comme Booba le dit si bien « J’ai commencé plus bas que terre, super Walter » (partie de 0 pages, 7 mini-dossiers qui m’attendaient), pour tout « faire dans la douleur/ Faire des choses à ma couleur. »




Les effets :

·         Total a eu un impact négatif sur ma vie sociale, mon capital sympathie était en déclin car trop de « Non, je ne peux pas » pour gentiment décliner des invitations.
·         Total a quand même crée du lien social, dont je questionne la qualité. Des gens qui ne se parlaient pas se retrouvent frères de souffrance, se parlent, s’ajoutent sur Facebook, se tapent dans le dos.
·         Total me rend plus attentive à ma vie de couple, car j’ai commencé à placer les présences masculines sur la matrice BCG. Actuellement, je fréquente un « Vache à lait » si si.



80 pages. Et le gâteaux du mépris.


mardi 12 avril 2011

Lifestyles

“Même si je conjugue ma vie à tous les temps, sur toutes les modes, manquera toujours le mode d’emploi. » (Flora Balzano)






mercredi 6 avril 2011

Mort émotionnelle. Phrases assassines

Je n’ai pas la tête reposée, car j’ai passé 5h50 à analyser la stratégie globale de Google, pour mon premier partiel écrit de ce deuxième semestre. Pour vous dire comment je suis prête à passer les concours des Grandes Ecoles et comment j’exige mes 50K€/an à la sortie de l’ISEG.
Mais j’avais une idée pour le billet, que je concrétise tout de suite, en défiant l’oubli qui la guette : évoquer les tueurs sentimentaux, les auteurs des phrases assassines. Donc parler un peu de moi-même, avec honte cette fois-ci.

Nous connaissons tous les petites phrases balancées à la légère, qui se veulent rigolotes, anodines, mais qui nous atteignent de manière disproportionnée et nous complexent à vie. Nous en sommes victime ou source. Déjà, la base est fragile. Nous sommes rarement (et difficilement, d’ailleurs) en harmonie avec nous même, avec l’équation l’image que je veux donner = l’image que je donne. Nous nous tenons en équilibre précaire, comme toute balle sonnée sur le filet, avant qu’elle ne choisisse son champ. Quels champs, demanderiez-vous ?
Deux options possibles : oh, que je suis cool, que je suis populaire, que je me sens bien dans ma peau et aucune remarque extérieure ne me touche…..aïe que je suis fragile, que je suis noyé(e) dans le paraître, que je deviens l’éponge de tout ce qui humain.

Le pire dans tout ça, c’est que je ponds moi-même des phrases assassines, car désir de rester fidèle à mon sarcasme oblige : « Mais non, on sait déjà que tu ne fous rien ! », « Tu vois les choses en grand, tu n’y arriveras jamais », « Oh, t’as une sale tête ! ». Je me dis forcément, elles font rire et passent inaperçues mais en fait…non. Et je le réalise quand ? Et bien, quand je les encaisse. Plusieurs déclinaisons possibles, saveurs saisonnières : «  Oh, je n’attendais pas plus de ta part ! », « Vous voulez à tout prix mettre « nationalité roumaine » sur votre CV ? Ce n’est pas obligatoire, vous savez… », « Tu vas bronzer un peu là, hein ? On dirait un fromage de chèvre ! » Ou les adultes (en l’occurrence, ma marraine), dont je déteste cet « humour » qui assène des phrases simplistes comme des vérités absolues (elle nous disait, à ma sœur et moi «  Vous, à vous deux, vous ne faites pas un entier ! »).
Je déteste, en gros, la méchanceté gratuite. Et vous promets de ne plus la pratiquer, si tentant soit mon désir d’affirmation comme une demoiselle en position de force par rapport aux autres.


Je déteste tout ce qui est malsain, finalement. Tout ce qui casse la géométrie émotionnelle.