mardi 22 février 2011

Hipster, es-tu là ?

Pendant 2h19, le temps d’arriver de Strasbourg à Paris, en TGV, je me suis régalée en lisant Ecce Homo. Nietzsche aura lui aussi, au même titre que Karl Otto Lagerfeldt, une place bien méritée sur la liste des créatures qui me fascinent. Mais un ami m’a fait savoir, entretemps, « que le train ne se prêtait pas à une lecture très attentive ».

Obéissante comme je suis, je ne m’attaque plus « aux gros morceaux » pour le retour Paris-Strasbourg, j’achète donc  le magazine Public Look. Et je découvre un article délicieux/hype/tendance/underground/avant-garde/léger : le décryptage bordélique des hipsters. Je partage avec vous quelques extraits du phénomène. Enjoy !

« Ils ont le cheveu en bataille, un look labellisé hype, côtoient les pointures de l’underground et revendiquent le no mainstream, comprendre l’anti-culture de masse. Les hipsters s’apprêtent à tout ringardiser sur leur passage.

Dans les années 40, les hipsters aimaient le jazz, le bebop, copiaient le look et le langage argotique des musiciens black pour avoir l’air cool. Devenus leaders de la Beat Generation et du mouvement hippie, ils disparaissent pour refaire surface dans les années 2000. C’est aujourd’hui un pionnier, un défricheur d’avant-garde, un anti-mainstream, avec le standard pour horreur et le cool pour religion.

Hipster, es-tu là ?

Tu roules au co-branding et adore les marques de fringues à rallonge, en Limited Edition (Carven X Machin, Kitsuné X Truc).
Tu portes des T-shirts de groupes de rock inconnus mais dont le chanteur est forcément l’(ex)-boyfriend d’une fille culte ou dont le chanteur est forcément mort.
Tu loves New York, ses quartiers popu…mais pas trop (Williamsburg, Lower East side). Parfois, tu vas aussi traîner ton slim dans les quartiers de Hoxton et Shoreditch à Londres.
Tu manges green et bio, enfin le bio signé Quick ou MacDo.
Tu t’enfiles du café toute la journée, du café validé par Clooney.
Tu tutoies tout le monde.
Tu kiffes Mouloud, Tania des Putafranges et toute la team de Canal+ avec leur playlist étrange. W9 ? Tu ne connais pas.
Tu aimes les compositeurs à pedigree (Sean Lennon, M) et leurs muses cinglées (Charlotte Kemp Muhl).
Tu shoppes dans les pop-up stores, tes potes sont des happy few, ta vie c’est tout un poème en anglais, of course !
Tu collectionnes les sneakers qui sentent bon le vintage.
On te traite de beatnik ? C’est la consécration !
Tu es plus geek que nerd, et plutôt Twitter que Facebook parce que c’est du micro-blogging.
A paname, tu déjeunes au Water Bar de Colette parce qu’il y a plein de sortes d’eaux et même un sommelier d’eau pour t’aiguiller. C’est pas hipster, ça ?
Tu portes des Vans. C’est moche, mais c’est cool. Et des lunettes tout droit sorties d’un épisode eighties des Années Collège. Et non, tu n’es pas myope.
T’en penses quoi, toi, du retour du bandana ? Débat majeur. Le retour du Teddy ? Débat bis. Couple Garance Doré/The Sartorialist ? Débat ter.
Tu es mince, un gros ne peut pas être hipster, vous avez déjà vu un gros en APC ?
Tu es freelance, le hipster n’aime pas la hiérarchie.
Tu as un vocabulaire complexe, tu peux mêler dans une même phrase : underground, épique, über, mainstream, punk rock. » (article de Capucine Berr)



Tu te la cool douce, toi ?

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